Alors que le contexte sanitaire 2020-2021 a été peu propice à la mobilité internationale des alternants, la tendance s’inverse. Des actions sont en cours pour développer l’« Erasmus des apprentis ». « Il faut offrir aux apprentis la même possibilité d’une expérience européenne d’autant plus que les financements sont disponibles » a annoncé le commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux. Point d’étape sur la mobilité des alternants en Europe.
Quelques éléments fondateurs de la mobilité européenne des alternants
Le rapport « Arthuis » du mois de janvier 2018 formule 16 propositions à la fois nationales et européennes pour favoriser la mobilité des apprentis en Europe. Il a été rédigé par Jean Arthuis, ancien député européen.
Parmi les propositions, notons la numéro 9 en faveur de la “promotion des jumelages entre CFA situés dans des pays différents, fondés sur une charte définissant les valeurs et les objectifs partagés tendant à développer la mobilité internationale des apprentis”.
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L’article 13 de la loi “avenir professionnel” précise les conditions d’exécution du contrat d’apprentissage à l’étranger: durée d’un an, responsabilité de l’entreprise ou du CFA d’accueil pour l’exécution du contrat de travail y compris en dehors de l’Union européenne, mise à disposition possible pendant quatre mois.
Article L. 6222-42 du code du travail créé par l’article 23 de la loi n° 2018-217 du 29 mars 2018.L’article 28 de la loi “avenir professionnel” adopte des dispositions similaires à l’article 13 pour les contrats de professionnalisation en autorisant à ce que le contrat soit allongé jusqu’à une durée de 24 mois pour assurer cette mobilité.
Article L. 6325-25 du code du travail Côté OPCO, il sont en capacité de prendre en charge la mobilité internationale des apprentis et des salariés en contrats de professionnalisation. La prise en charge concerne notamment les frais et pertes de ressources pour l’alternant.
Un outil pour faciliter la mobilité des apprenants
Euro App mobility (EAM) est une plateforme digitale fondée en 2020 par Jean Arthuis pour faciliter l’ouverture internationale dans la formation professionnelle et promouvoir la mobilité longue des apprenants en ciblant les obstacles de tous ordres: juridiques, académiques, financiers, pédagogiques, linguistiques et psychologiques.
Concrètement, la plateforme met en relation les différents acteurs européens de l’apprentissage à savoir: les organismes de formation, entreprises et apprentis souhaitant effectuer une mobilité à l’étranger dans leur parcours de formation. Également, la plateforme accompagne et informe chaque acteur dans leurs démarches.
Pour les organismes de formation, Euro App mobility leur permet de valoriser les formations dispensées, de renforcer leur attractivité auprès des jeunes et de créer des partenariats internationaux.
Sources:
https://travail-emploi.gouv.
