La transition écologique repose sur la transformation des modèles économiques. Elle incite à repenser la production, la consommation et la réutilisation des ressources. Face à ces évolutions, les entreprises recherchent aujourd’hui trois types de compétences dans le domaine de la transition écologique : les compétences techniques, dites « cœur de métier », les compétences transversales, liées à l’adaptation, à l’organisation et au travail en réseau, et les compétences comportementales, ou savoir-être.
▶ Les compétences techniques, dites « cœur de métier »
Les métiers évoluent pour s’adapter à la demande des clients et aux nouvelles réglementations. Cela implique l’intégration de nouvelles activités et normes, nécessitant que les professionnels acquièrent de nouveaux gestes techniques, s’adaptent à de nouveaux environnements de travail et collaborent avec d’autres métiers. Par exemple, les maçons se spécialisent en étanchéité, les plombiers en géothermie, et les agriculteurs bio adaptent leurs approvisionnements aux circuits courts. Le secteur automobile se concentre sur le recyclage des métaux. Les salariés doivent trier et valoriser les déchets produits pendant la production.
Un autre exemple est l’intégration de nouvelles compétences liées aux transitions lors de la rénovation des certifications. Le titre professionnel de Technicien d’études en chauffage, ventilation et climatisation (niveau 5), rénové en 2022 par le ministère du Travail intègre des exigences réglementaires spécifiques, nécessitant des compétences pour exploiter des documents réglementaires et des connaissances en réglementation environnementale et fiches de données environnementales et sanitaires.
▶ Les compétences transversales
La transition écologique peut créer de nouveaux métiers visant à coordonner les orientations réglementaires. Ces métiers requièrent des compétences existantes appliquées dans de nouveaux contextes de travail, appelées compétences transversales. Par exemple, un chargé de mission en mobilité transports conseille les employeurs pour optimiser et réduire l’utilisation de la voiture, en élaborant des plans de mobilité. De même, un chargé d’affaires en rénovation énergétique coordonne les différents corps de métiers pour assurer la cohérence des projets de rénovation, en mobilisant principalement ses compétences en coordination et gestion de projet.
▶ Les compétences comportementales
Dans le domaine de la transition écologique, il est important de disposer de compétences comportementales, ou savoir-être, comme le sens de l’écoute, l’ouverture d’esprit, le travail en équipe et l’anticipation pour favoriser l’innovation et la recherche et développement.
Par exemple, une entreprise de motoculteurs pourrait diversifier en offrant des services de location et maintenance, répondant ainsi aux attentes de ses clients. Ce modèle d’affaires repose sur la qualité du service autant que sur le produit.
Ces compétences comportementales peuvent aussi permettre des transitions professionnelles, comme un ouvrier devenant accompagnateur nature grâce à ses compétences relationnelles.

